Publiée le 26/05/2025
Quand ils découvrent le Private Equity, les épargnants sont surpris, voire inquiets, d’apprendre qu’ils mobilisent leur capital pour dix ans. Or, c’est en partie grâce à cette règle que ce type de placement obtient des performances record. Et en pratique, on ne verse pas tout le premier jour et on commence à récupérer sa mise de fonds bien avant les dix ans. Explications.
Dix ans : c’est la durée d’un investissement en private equity, imposée par l’AMF. À première vue, ça peut faire peur, surtout quand on sait que le ticket d’entrée s’élève à 100 000 euros.
Mais il faut relativiser, comparer avec d’autres placements. Voyez l’immobilier. Qui trouve encore des biens à moins de 100 000 euros ? Qui arrive à récupérer les frais de notaire et à faire une opération rentable en revendant avant dix ans ?
« Cette durée obligatoire est juste une donnée de départ à prendre en compte, souligne Arnaud Crespel, de Alpes Private Equity. Nous vérifions simplement avec nos clients qu’ils ont assez de patrimoine pour ne pas avoir besoin de leur capital pendant les dix ans à venir. »
Dix ans pour acheter et revendre au meilleur moment
Ces dix ans créent les conditions nécessaires pour que les sociétés de gestion qui pilotent les fonds de Private Equity réalisent des performances imbattables. Historiquement, aucun placement ne fait mieux, même la Bourse dans ses meilleures années. Ce n’est pas par hasard.
Rappelons ce que signifie le fait d’investir en Private Equity. Dans un premier temps, la « période d’investissement », une société de gestion utilise les versements des épargnants pour entrer au capital d’entreprises à fort potentiel, puis les aide à croître et à devenir plus rentables. Dans un second temps, la « période de désinvestissement », la même société de gestion cède ces participations avec une plus-value maximale et verse les produits de cession aux épargnants.
Elle ne fait rien à la hâte, car elle sait qu’elle a dix ans devant elle. Elle sélectionne avec soin les entreprises où elle compte investir, négocie le prix, attend un contexte économique porteur pour faire une offre, etc.
De même, pour revendre, elle guette la conjoncture favorable, le moment idéal, l’acquéreur le plus motivé à reprendre cette participation. « Ces dix ans permettent d’acheter moins cher et de revendre plus cher. C’est la force du Private Equity. »
Dix ans pour investir et toucher un retour sur investissement
Autre conséquence vertueuse de ce mécanisme en deux temps : l’épargnant ne débourse pas 100 000 euros le premier jour de l’année 1, et commence à récupérer son capital bien avant la fin de l’année 10.
La période d’investissement s’étale sur 5 ans en moyenne. La société de gestion prend des participations entre l’année 1 et l’année 5, chaque fois qu’elle trouve des « pépites » dans lesquelles investir, et pour se financer, envoie au fur et à mesure des appels de fonds aux épargnants. Exemple : elle leur demande 20 000 euros la première année, puis 50 000 la troisième, puis 30 000 la quatrième. Ce calendrier est par nature imprévisible.
De même, la période de désinvestissement dure 5 ans en moyenne. Des participations acquises l’année 1 peuvent être revendues (avec plus-value !) en année 6, voire plus tôt si une belle opportunité se présente. Ces produits de cession sont alors reversés à l’épargnant. Exemple : il reçoit en année 6 une somme de 35 000 euros, générés par les 20 000 euros investis l’année 1. Là encore, le calendrier est imprévisible. De même que le montant perçu.
« Dans les faits, il est rare qu’un client ait 100 000 euros engagés durant plusieurs années, observe Arnaud Crespel. Souvent, il a récupéré son investissement initial au bout de sept ans, et réalise sa plus-value avec les produits de cession des trois dernières années. »
Dix ans qui invitent à optimiser l’utilisation de son capital
On l’aura compris, la règle des 100 000 euros bloqués dix ans s’applique rarement dans la vraie vie. Mais alors, pourquoi parle-t-on tant de la durée de l’investissement en Private Equity ?
D’abord, parce qu’elle est contractuelle. L’épargnant s’engage pour dix ans, répond aux appels de fonds sans pouvoir négocier un délai, ne peut pas sortir du dispositif en cours de route.
Ensuite, parce que les 10 ans sont parfois étendus à 11, voire à 12 ans. Mieux vaut le savoir. Dans quel cas ? Quand la société de gestion a besoin de temps pour optimiser les dernières reventes de participation. « Patienter un à deux ans pour gagner plusieurs points de rendement, cela vaut la peine, juge Arnaud Crespel. De plus, l’épargnant n’est pas piégé : il a récupéré son capital initial depuis un bon moment. La somme qu’il attend un peu plus longtemps, c’est du bonus. »
Enfin, cet horizon de dix ans invite l’épargnant à s’organiser pour que son capital ne reste jamais inactif. Les appels de fonds vont s’étaler sur cinq ans : il peut faire attendre ses 100 000 euros sur une assurance-vie à faible risque, puis faire des rachats successifs. Même logique pour les produits de cession qui tombent après quelques années : il faut les faire travailler. « En tant qu’experts du Private Equity, nous conseillons et accompagnons aussi nos clients dans leur stratégie de placement de ces liquidités » confirme Arnaud Crespel.
Dix ans pour ne s’occuper de rien et attendre le meilleur
On l’aura compris : le temps long du Private Equity est contraignant, mais aussi vertueux. Sans oublier un autre avantage : pendant ces dix ans, l’épargnant n’a à se soucier de rien.
Les entreprises dans lesquelles il a investi ne sont pas cotées. Pas besoin de suivre scrupuleusement les fluctuations des marchés, de se demander s’il faut acheter ou vendre, de s’en vouloir d’avoir acheté ou vendu au pire moment, de vivre sous stress à chaque krach.
Il n’a pas davantage à relancer des locataires mauvais payeurs, à en trouver de nouveaux quand son bien est vacant, à réaliser des travaux ou à assister à des réunions de copropriétaires. La vie d’investisseur immobilier n’est pas un long fleuve tranquille.
En Private Equity, la société de gestion s’occupe de tout et vise elle aussi la plus-value maximale : une partie de sa rémunération en dépend. L’épargnant ne fait rien, et sait qu’il a créé les conditions les plus propices aux hauts rendements. Tout cela pendant dix ans. Que demander de plus ?

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